Le montant de l’allocation est calculé selon certains critères et barèmes dont l’ancienneté dans le dernier travail et le salaire perçu alors. Une personne qui est au chômage mais qui n’a encore jamais travaillé de sa vie ne touchera pas cette allocation.
Le concept date de 1958, sous l’impulsion du Général De Gaulle, poussé par les associations de travailleurs et les syndicats. Auparavant un montant forfaitaire sans aucune mesure avec leurs besoins était alloué aux salariés qui perdaient leur emploi. La régularité, les montants et la répartition n’étaient pas identiques ni forcément accordée selon les communes, puisque certaines mairies étaient plus « riches » que d’autres. A force de revendications et de remise en question, les priorités s’orientent à la fois sur l’indemnisation mais aussi sur la manière de réinsérer les personnes remerciées professionnellement. L’UNEDIC gère la mise en place du système par le biais des ASSEDIC. Toute la problématique du chômage et son encadrement commence à « s’organiser », des conditions de licenciement aux indemnisations, de la formation professionnelle au reclassement, de la durée de l’allocation au minimum d’insertion.
Dans les premières années où elle est appliquée, l’indemnisation des chômeurs est importante avec souvent plus de 90% du montant du dernier salaire. Puis vient le temps des chocs pétroliers, de la crise économique et des déficits budgétaires. L’allocation chômage est alors revue à la baisse en 1982, avec une hausse des cotisations salariales et patronales qui implique donc des aménagements. La somme mensuelle allouée aux chômeurs dépendra donc du temps de leurs cotisations, autrement dit de la durée de leur emploi précédent et sera dégressive dans le temps. A ceci se rajoute un suivi plus personnalisé des chômeurs par l’ANPE, pour les accompagner dans leurs recherches d’emploi, les orienter, leur proposer des formations adaptées. La fusion des ASSEDIC et de l’ANPE crée le Pôle Emploi en 2008.
Les droits et les devoirs des chômeurs font régulièrement l’objet de mises à jour minimes ou importantes, de même que les débats sur les cotisations qui s’y rapportent. En règle générale, pour bénéficier de l’allocation chômage il faut avoir été licencié, être inscrit à Pôle Emploi, être à la recherche effective d’un emploi, ne pas avoir atteint l’âge de la retraite, et justifier avoir travaillé de manière consécutive 122 jours, ou 610 heures sur une période allant de 28 à 36 mois selon l’âge. De plus, il faut rendre des comptes mensuellement à Pôle Emploi, et « pointer », au téléphone ou par internet, pour se maintenir sur la liste des demandeurs d’emploi et continuer à bénéficier de l’Allocation d’Aide au Retour à l’Emploi, tant qu’il n’y a pas d’embauche effective. Tout changement ou activité salariée, même partielle, doit être signalée. Le montant de l’allocation sera alors réajusté et réévalué si la personne a travaillé quelques jours et ne décroche pas un emploi à temps complet. L’indemnisation pourra ainsi durer jusqu'à 730 jours exceptés pour les plus de 50 ans où elle est rapportée à 1095 jours. Ensuite, la personne qui n’aura pu trouver d’emploi touchera le revenu de solidarité active (ex RMI) pour faire face à son quotidien. Le montant de l’allocation chômage représente désormais environ 57% du salaire de départ pendant environ deux ans, avec un taux dégressif au fur et à mesure du temps.