Si vous changez de région pour suivre votre conjoint, vous installer ailleurs ou toute autre raison personnelle ou familiale, vous risquez de passer un laps de temps sans travailler, le temps que vous trouviez à vous réinsérer localement. Ce chômage peut également intervenir après un licenciement ou une démission, le temps de trouver un nouvel emploi dans une branche équivalente. Les jeunes sortant des grandes écoles ou des formations professionnelles rencontrent également un délai avant d’être embauchés, constituant ainsi une frange de la population sensible au chômage à court terme. Même s’il est redouté, comme toute autre forme de chômage, le chômage à court terme est souvent un moment nécessaire aux démarches et à l’organisation de la demande, à l’élaboration d’un CV ciblé ou non, d’une lettre de motivation qui dit l’essentiel sur votre parcours, à la consultation et au tri des offres, aux entretiens avec les employeurs potentiels, aux candidatures spontanées, aux analyses quandt aux possibilités professionnelles.
Ce chômage se caractérise par une durée qui se situe environ aux alentours des six mois, et n’excède pas les un an, le temps de reprendre ou démarrer une vie active. La plupart du temps les personnes qui l’expérimente trouve très rapidement à se reclasser professionnellement et ne doivent pas enchaîner une formation de reconversion ou envisager de changer de plan de carrière. Ils sont plutôt confiants, pour retrouver un emploi, de part leur qualification, leur étude du marché qui prouve que de belles opportunités sont à leur portée, et de la masse de travail disponible dans leur domaine d’activité. Les travailleurs spécialisés connaissent bien ce type de chômage, et passent de missions en missions, notamment grâce aux sociétés d’intérim qui les repositionnent très rapidement sur des offres.
Le chômage à court terme peut également être synonyme de mobilité, un individu qui accepte de se déplacer en dehors de son territoire national ou de sa région de prédilection, trouvera plus facilement un emploi à court terme si le secteur dans lequel il exerce est porteur. Les intermittents du spectacle connaissent également des périodes de chômage à court terme. Ils interviennent sur des événements, films, festivals, théâtres, dans des métiers divers, son, lumières, costumes, cadreur, cameraman, photographie, accueil, relations publiques, et bien d’autres tâches et prestations. Une fois la manifestation ou le produit artistique terminé, ils connaissent une période de chômage à court terme avant de repartir sur d’autres projets. Ils y seront contactés pour leur savoir faire et leur réputation dans le milieu ou grâce aux recherches d’emploi auxquelles ils auront répondu d’eux-mêmes.
Ainsi plusieurs cas de figure peuvent rencontrer une période de chômage à court terme, presque normale, que tous les marchés du travail dans le monde expérimentent sans que cela n’ait une grosse incidence sur le taux global de chômage. Une portion de chômeurs qui n’est pas censée rester longtemps dans cette situation et qui constitue en permanence un flux et un reflux sur les listes de Pôle Emploi.