A cette époque d’ailleurs, la restructuration du système d’indemnisation des périodes de chômages a du être envisagées pour ne pas étrangler la croissance déjà bien malmenée. Le taux de chômage se situe désormais aux alentours de 10%, souvent à peine en dessous, selon les chiffres de l’INSEE, ce qui rend compte d’un déséquilibre évident entre l’offre et la demande. Il peut être du à une mauvaise orientation des demandes par rapport à l’offre, une réduction effective et notable des activités des entreprises, que ce soit par manque de moyen, par délocalisation, mais aussi au coût des charges salariales, et à toutes sortes de critères qui rentrent en ligne de compte, économiquement parlant, caractérisant une défaillance notable.
Les chômeurs sont classifiés en plusieurs catégories en France, A sans aucune activité, puis B, C et D qui diffèrent selon la période durant laquelle ils ont exercés, mais aussi les actes de recherches auxquels ils sont tenus. Il existe donc vraisemblablement plus de 8 millions de personnes à la recherche d’un emploi, réparties dans la population active avec un ratio assez important pour les jeunes de moins de 25 ans qui connaissent quasiment 23% de chômeurs, même si ce pourcentage est en train d’évoluer à la baisse. Ensuite ce sont les plus de 50 ans qui sont relativement touchés par le chômage selon les données statistiques, avec un replacement ou une reconversion difficile pour un âge qui semble se situer plutôt vers la fin de carrière. Les femmes sont également atteintes par le fléau du chômage en grand nombre, soit leur métier n’est pas valorisé et elles ne sont pas assez qualifiées pour occuper des postes clés, soit les entreprises emploient plus d’hommes à compétences égales. Le chiffre le plus inquiétant est celui de la durée du chômage, les personnes inscrites le sont plus longtemps, et le chiffre des demandeurs longue durée a ainsi progressé de plus de 130% depuis les chiffres de 2008, une situation particulièrement alarmante. Ce sont les jeunes, les non diplômes et les ouvriers qui ont subi les effets de la crise et augmenté les rangs des inactifs sur une période excédant un an.
Le taux de chômage est quantifié à titre global pour l’hexagone mais également selon les régions. Il est alors possible de juger de celles qui en souffrent le plus et des plus dynamiques, les villes les plus importantes n’étant pas forcément les mieux représentatives du marché du travail. Selon les trimestres les chiffres varient un tant soit peu. Mais en règle générale ce sont les Pyrénées Orientales, l’Hérault, le Gard, le Nord, les Bouches du Rhône, Paris, qui battent des records avec des taux qui dépassent largement les 10%. Tandis que des zones plus agricoles, par ailleurs peu peuplées, comme par exemple la Lozère et le Cantal se situent parfois autour des 5%. Un pourcentage qui s’explique par le fait que ceux qui choisissent de rester ou de s’installer dans ces zones ont les compétences requises et adaptées pour y trouver un emploi. La démographie est un facteur qui entre aussi en ligne de compte des problématiques du chômage.
Force est de constater que le marché du travail recule, significatif de la crise et de l’inadéquation des politiques économiques, tandis que la relance prend du temps à se faire sentir. La population active ne cesse d’augmenter tandis que le nombre d’emploi tend plutôt à la baisse. Même s’il est stabilisé il ne suffirait à priori pas à combler la demande. Un challenge pour les gouvernements qui se succèdent et un souci pour les générations futures sur lesquelles repose une immense pression : celles d’être les acteurs économiques de demain !