La mesure entre la non activité et le non emploi s’est petit à petit précisé jusqu’à définir comme étant au chômage une personne qui n’a pas d’emploi, qui est à la recherche effective d’un emploi, et qui est disponible immédiatement pour en occuper un. 3 critères communs à toutes les institutions et gouvernements qui se sont penchés sur cette problématique afin de la prendre en charge, d’y pallier, et de mettre en place des systèmes plus ou moins appropriés pour le retour à l’emploi, l’indemnisation, la reconversion, la formation adaptée, etc.
C’est le BIT, Bureau International du Travail, qui regroupe les statistiques et les données, visant à l’étude et à l’analyse des chiffres du chômage. Ainsi le chômage est quantifié dans chaque pays. On détermine son taux par rapport à la population active. Les chômeurs sont répertoriés globalement, puis par âge, sexe, niveau d’études, diplômes et autres critères, pour avoir une vision réaliste de ce qui se passe vraiment dans chaque région du globe.
Le nombre de chômeurs dans le monde dépasse les 200 millions. L’augmentation annuelle et mondiale est proche des 5 millions. Un chiffre phénoménal qui touche la plupart des pays. Si la productivité mondiale est en constante évolution, le pouvoir d’achat des personnes ne suit pas la cadence et il reste des zones extrêmement pauvres. L’écart entre ces deux facteurs est significatif, quasiment 30% d’augmentation de la productivité pour seulement 17% d’emplois en plus. Les jeunes représentent une grande partie des chômeurs dans le monde, plus de 70 millions d’entre eux sont privés d’emploi, puis viennent ensuite les femmes. Il arrive que certains d’entre eux se tournent, quand ils le peuvent, vers des jobs qui n’ont rien à voir avec leurs formations ni leur diplôme. Le fait que les jeunes ne puissent pas travailler normalement entraîne des dysfonctionnements dans la plupart des sociétés, ils restent plus longtemps chez leurs parents, ne fondent pas de famille, n’investissement pas sur l’avenir en terme d’immobilier. C’est ainsi que lentement les économies se figent de l’intérieur et que les situations s’aggravent.
Economies développées comme pays pauvres sont touchés par ce manque d’emplois appropriés qui laisse inactif et sans ressources un trop grand nombre de personnes. En Europe la moyenne générale du chômage est passée de 5,8% à 8,3% en quelques années, avec des pics dépassant les 10%. Les Pays-Bas et l’Autriche sont ceux qui présentent le taux le plus bas autour des 4%. Les Etats-Unis semblent stabiliser autour des 7%, tandis que la tendance est à la baisse en Asie et en Amérique Latine. Ce phénomène peut être expliqué par la délocalisation des entreprises occidentales qui font fabriquer à moindres coûts dans ces pays mais aussi à la migration des travailleurs Européens vers d’autres horizons. L’Europe du sud, Espagne, Portugal, Grèce, Chypre est fortement touchée par le chômage. Les inégalités se creusent et les pays rencontrent de graves difficultés économiques, ne pouvant rétablir la productivité. Le chômage devient structurel et de grandes réformes doivent être envisagées pour le contrôler. Malheureusement les prévisions tendent à prouver que le chômage continuera sa courbe vers la hausse. Les pays qui affichent les taux les plus bas œuvrent sans relâche pour insérer les plus jeunes, les impliquer dans la vie active, leur offrir des compromis qui les font petit à petit intégrer l’emploi. Sans doute des exemples à suivre !