Mis en cause par les économistes, bête noire des employés qui peuvent se retrouver sur la sellette du jour au lendemain, ces facteurs sont le fondement de l’augmentation du chômage.
Les difficultés économiques et le pouvoir d’achat réduit de la plupart des ménages, incite les entrepreneurs à réduire leurs coûts, certains produisant moins, d’autres choisissant de produire plus mais en délocalisant à l’étranger pour minimiser les frais, dans des pays où le prix de la main d’œuvre est sans commune mesure avec le marché local. Les charges sociales et salariales étouffent littéralement les sociétés, qui reversent à l’état de grosses sommes pour être dans la légalité du droit du travail, et doivent parfois licencier complètement asphyxiés et sans trésorerie. Les progrès technologiques automatisent de plus en plus les chaînes de fabrication, les secteurs bancaires, les assurances, les commerces, et le personnel se réduit peu à peu dans tous les domaines d’activités. Les jeunes trouvent difficilement du travail, leur manque d’expérience leur nuit, les entreprises étant intransigeantes sur les qualifications qu’elles réclament dans un éternel souci de réussite et d’excellence. Les grands diplômes, autrefois épargnés par la crise du chômage se retrouvent parfois de longues périodes sans emploi. Les « petites mains » et ouvriers non qualifiés sont quant à eux si nombreux sur le marché, que les demandeurs d’emploi sont toujours en excès par rapport à la demande. L’inadéquation entre les besoins réels des entreprises et les compétences des travailleurs au chômage est également un facteur déterminant de la hausse du chômage. L’accent doit être mis sur des études et des analyses du marché du travail conduisant les demandeurs potentiels à s’orienter peut être différemment pour trouver des postes adaptés. Mais les entreprises doivent aussi participer à cette initiative et ne pas se contenter de chercher éternellement le mouton à 5 pattes pour un salaire plus ou moins valorisant. La demande est en chute libre, et les aménagements des contrats de travail tendent à raccourcir le temps consacré à l’emploi. Les entreprises embauchent des stagiaires, des contrats à durée déterminée, pour ficeler au maximum leurs frais et ne prendre aucun risque démesuré dans le cas où l’activité se mettrait à baisser brutalement. Si la démarche est compréhensible, elle contribue à augmenter le nombre de personnes au chômage et la précarité. Il est impossible d’envisager un plan de carrière, un investissement, une consommation notable, dans le cadre des CDD. Les chômeurs sont pourtant le plus souvent financièrement obligés d’accepter ce type d’emploi pour satisfaire leurs besoins essentiels et en espérant le voir se transformer en un contrat plus long.
Pour pallier à ces carences du marché du travail, économistes, pouvoirs publics et entreprises, doivent proposer des solutions en termes de formation professionnelle, d’allégement des charges et taxes, de développement et d’orientation vers des métiers spécifiques, qualifiés, manuels, artisanaux, innovants, différents mais aussi la création d’emplois publics. La diminution du temps légal de travail permet aussi dans certaines mesures d’embaucher deux personnes au lieu d’une, à condition de ne pas être submergé par les cotisations sociales. Taux de chômage, offre, demande, relance économique, croissance de la productivité, autant de chiffres et d’analyse à prendre en compte pour évoluer.